Ah la corse, le GR20, toi magnifique et pourtant si dure avec nous …

De Conca à Paliri 6h15:

Voici la première étape de notre trek, celle que l’on attendait impatiemment depuis quelques semaines et celle que l’on avait préparé à la dernière minute faute de … (plein d’excuses peuvent être citées ici mais je pense qu’aucune n’est valable )

Aussi à la veille du départ le verdict du poids du sac est implacable, à plus de 25 kg (hé oui on avait prévu de faire les 15 jours en autonomie totale avec des repas copieux), ce n’est pas jouable, alors là plusieurs solutions s’offrent à nous :

1. réduire les rations de chaque jour. Pas de problèmes !!!, on va réduire le nombre de barres de céréales quitte à devoir se ravitailler plus tard à Vizzavona par exemple. Après les céréales, voyons les fruits secs. 5 kg/pers sont-ils nécessaire ? …
2. réduire le nombre d’affaires… on est en été non ? pas besoin de polaire non ? un pantalon ? non plus. Le K-way, non mais tu te moques de moi, on est en été mon gars !!!, bon bah ça restera dans la voiture… (si vous ne lisez pas la suite sachez que ça a été une lourde erreur)

Au final on est arrivé à a peu près 25kg. Le sourire revient petit à petit mais bon y en a un qui rigole doucement. Arnaud qui ne devait nous suivre que pour 3 étapes est plutôt mort de rire en nous voyant enfiler nos gros sacs. Lui, qui connait depuis un certains temps la corse, sait que ces chemins ne sont pas toujours très facile et se demande bien comment on va faire pour la suite …

Mais bon, il est trop tard pour revenir en arrière, malgré les incitations de Jérémy pour rester sur les belles plages corses, on embarque toutefois en voiture pour se rendre à Conca pour le départ du GR !!!

Là, on passe la nuit dans le camping du coin et on en profite pour discuter avec les randonneurs qui viennent d’arriver. Au final, se qu’on a retenu c’est que c’est les 3 premiers jours qui sont les plus difficiles, le temps de ce mettre dans le bain et de roder son organisme aux difficultés de la randonnée itinérante. Ensuite pour ce qui est du poids du sac, les randonneurs nous ont bien dit qu’ils étaient bien lourds et qu’il était inutile de le faire en autonomie totale car beaucoup de refuges peuvent nous ravitailler…

Après une courte nuit, le réveil a sonné à 5h, il est temps de plier bagage de manger et de partir.

Oh que le début fut dur, …mais que les paysages sont magnifiques … la chaleur est aussi vite présente, heureusement que les températures s’abaissent rapidement avec l’altitude … Toutefois le moindre cours d’eau ou mare sont bons pour qu’on s’y rafraîchisse…

Pour ce qui est du parcours, cette première étape a été sympathique, sans grosses difficultés avec des paysages à couper le souffle et vu notre rythme de marche et malgré les kilos, on est arrivé à la zone de bivouac vers 14h. Soit près de 8h de marche au lieu des 6h15 (sans poses) annoncées. Donc si l’on compte notre petit barbotage dans la mare on était presque dans les temps.

Malgré cela, tout le monde était heureux et a festoyé pendant quelques heures au refuge. Les autres randonneurs nous regardaient avec des yeux envieux, eux, qui étaient sur leurs dernières réserves avant leur dernière étape … Nous, au contraire, on essayait d’alléger un maximum nos sacs… ce qui a fait le bonheur de petit Louis (qui faisait le trek en parallèle, avec un second groupe de potes), et qui lui avait calculé au plus juste ses rations pour les 15 prochains jours (hé oui deux tranches de saucissons par soir ça fait juste …)

Après ce copieux repas il était l’heure de prendre une bonne douche (froide) avant d’aller se coucher et d’affronter une nuit d’orage paisiblement sous la tente (complète). Note pour les futurs randonneurs : Surtout évitez de partir qu’avec le double toit. En cas de vent fort il vous faudra vous accrocher à la toile et la nuit sera alors beaucoup moins paisible ;-)

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